C’est certainement le seul aveu qu’il concédera publiquement. Jeudi, après avoir repris de volée le centre de Nuno Mendes et marqué le 900e but de sa carrière face à la Croatie (2-1), Cristiano Ronaldo s’est écroulé à genoux, au point de corner. En larmes. Les spectateurs ont hurlé le fameux « Siu » sans lui, et cette entorse aux célébrations habituelles indique combien ce but-là, le premier de sa saison internationale, comptait pour lui.
« CR7 » a encore marqué, pour la 131e fois avec la Seleçao (en 211 sélections), perpétuant sa légende de l’éternel buteur, de l’incontournable capitaine qui voit depuis vingt ans les concurrents lui tourner autour sans jamais le dégager du onze titulaire. Une sorte d’indéracinable. L’histoire sans cesse renouvelée d’un quintuple Ballon d’Or indélogeable. Une fable, évidemment. Ronaldo (39 ans) n’est pas immortel.
Avant le coup d’envoi de Portugal-Croatie, le stade de la Luz a rendu hommage à Pepe, parti à la retraite après un dernier Euro de haut niveau. Il était l’élément le plus fiable de la Seleçao lors des cinq dernières phases finales et il a choisi de stopper sa carrière à 41 ans, alors qu’il serait toujours, potentiellement, le meilleur partenaire de Ruben Dias en défense centrale. Offensivement, « CR7 » peut-il toujours en dire autant ?