Karim Benzema, Sadio Mané, Cristiano Ronaldo… tous ont fait le choix de laisser derrière eux le football européen pour signer avec des clubs saoudiens. Et si l’on imagine aisément le motif financier comme premier moteur de leur décision, leurs départs vers l’Arabie saoudite dépasse le simple investissement monétaire, il est question pour le pays de gagner le leadership régional.
Pourquoi l’Arabie saoudite cherche-t-elle à devenir une nation du sport comme le Qatar ?
Contrairement aux idées reçues, l’Arabie saoudite avant même d’investir dans l’achat de joueurs internationaux, était déjà une nation de football. Le football, sport le plus populaire au monde permet à une nation d’exister sur la scène internationale, de devenir visible sur la carte pour d’autres raisons que ce pour quoi on la connaît. Pour l’Arabie saoudite et en particulie r pour Mohammed ben Salmane (MBS) prince héritier du trône, c’est une stratégie tout à fait cohérente.
Le football attire les jeunes, contribue à changer l’image menaçante et autoritaire du pays. Au-delà de ça, investir dans le ballon rond aide à la cohésion nationale, les gens se réunissent autour du sport. Les infrastructures se développent sur tout le territoire, c’est un cercle vertueux. Ils n’ont rien inventé, le sport est un accélérateur de construction et vecteur de tourisme. Comme une marque, le pays se vend avec son sport, cherche à devenir attirant. Il tente même, avec l’achat de certains joueurs croyants comme Benzema, de rendre « cool » l’islam le plus dogmatique même s’il s’oppose au train de vie de diva des footballeurs.
L’Arabie saoudite se met-elle volontairement en concurrence avec le Qatar ?
Les stratégies se ressemblent entre les deux pays. L’Arabie saoudite voit bien que ça a marché pour le Qatar, qui est un pays largement plus petit, alors ils en font de même. Il y a une concurrence d’ego, car ils sont voisins et dans les deux cas, ce sont les membres les plus jeunes des familles royales qui sont à l’origine de ces projets. C’est une concurrence moderne. Se concurrencer dans le sport est une manière loyale d’être en compétition. Toutefois, l’Arabie saoudite se distingue dans les moyens alloués. Le Qatar a investi plus de 300 milliards de dollars, là ou l’Arabie saoudite est en illimitée.
Est-ce un projet pour remplacer le pétrole à long terme ?
C’est une évidence ! Ils ne sont pas juste des amateurs de football. Derrière cette stratégie de diversification, il y a une réflexion sur le long terme. Le pétrole n’est pas illimité donc ils ont demandé aux cabinets de conseil de réfléchir à une source viable et durable de rentrée d’argent. Dans les pays du Golfe, les retombées du football s’élèveront à plus de 500 milliards de dollars. MBS sait que s’il veut atteindre son projet « vision 2030 », le pays est obligé de s’ouvrir pour que l’argent continue de rentrer.
Cette stratégie d’achat de joueurs en fin de carrière est-elle rentable ?
Ce n’est qu’une impression. Le pays rachète certes Benzema ou Ronaldo en fin de carrière, mais en réalité il se positionne aussi sur les joueurs les plus prometteurs. Il cherche un équilibre entre les têtes d’affiche, influentes, qui attirent les plus jeunes, et ceux qui, sur le long terme, peuvent devenir les meilleurs joueurs de leur génération. L’objectif est simple, se payer les 10 meilleurs joueurs et les 20 aux plus forts potentiels. Il est question ici de devenir une référence dans les compétitions. Faire rentrer leurs clubs et de leurs championnats dans les top 10 puis top cinq mondiaux. L’Arabie saoudite veut et va devenir le leader de sa région à ce rythme-là.
Cela n’écorne-t-il pas plus encore l’image du football ?
Si l’on parle de l’indécence des sommes déboursées, les nouvelles générations n’en n’ont pas grand-chose à faire. L’exemple du mondial au Qatar en est l’illustration la plus flagrante. Personne ou presque n’a boycotté la compétition qui s’est déroulée dans un pays qui a déboursé des milliards pour construire des stades climatisés en plein désert. Au-delà de ça, la starification du football, décriée par certains puristes n’est pas propre à l’Arabie saoudite et même le pays en joue pour remplir ses stades. Ils donnent du pain et des jeux au peuple. En revanche, ce qui peut nuire à l’image du football, c’est peut-être l’islam rigoriste et la négation des droits de l’homme dans le pays. Bien qu’il faille admettre que certains pays voisins apprécient la rigidité du régime.
Quel avenir pour les clubs européens ? Faut-il réguler le mercato ?
L’avenir est de plus en plus incertain. Habituellement, les joueurs naviguaient entre les clubs européens et l’Amérique latine. Aujourd’hui les cartes sont rebattues. Ce qui fait peur, c’est que le mercato en Arabie saoudite dure plus longtemps qu’en Europe, ils peuvent donc avoir une fenêtre de tir plus grande que les autres. De nombreux clubs appellent l’Uefa et la FIFA à réguler ces méthodes.
Certains y voient la destruction des valeurs et du modèle européen si on laisse les pays du Golfe tout racheter à leur guise. Le problème c’est que l’Arabie saoudite sait toutes ces choses, elle a déjà un train d’avance. Il existe des accointances entre le président de la FIFA Gianni Infantino et l’héritier saoudien, et la tendance n’est vraiment pas prête de s’inverser.
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