Michael Owen a eu une certaine carrière. Le plus jeune joueur à remporter un Soulier d’Or en Premier League et le dernier Anglais à avoir été couronné Ballon d’Or.
Owen a marqué 150 buts en Premier League et a représenté Liverpool, le Real Madrid, Newcastle, Manchester United et Stoke au cours d’une illustre carrière, tout en devenant le meilleur attaquant anglais de son époque.
Seuls cinq joueurs ont marqué plus de buts pour l’Angleterre qu’Owen, qui a fait irruption sur la scène alors qu’il était adolescent, avant de marquer des buts à un rythme rapide. Au cours d’une carrière faite de hauts et de bas, Owen était le garçon prodige qui terrifiait les défenses avec un rythme électrique.
Cette semaine, Les fidèles du football s’est entretenu avec Michael pour discuter de sa carrière, lors d’un événement organisé par BoyleSports, où il a également parlé des paris sur la Premier League.
Vous avez remporté le Soulier d’Or à 18 ans, puis encore à 19 ans, pensez-vous que c’est quelque chose qui se répétera un jour ?
« C’est souvent quelque chose que les gens me demandent : quelle est votre meilleure réussite ?
« J’ai vécu beaucoup de grands moments dans ma carrière. Il y aura un autre vainqueur anglais du Ballon d’Or, c’est une chose rare mais cela s’est déjà fait et cela se reproduira encore.
« Il y aura des gens qui gagneront beaucoup de choses que j’ai faites et qui feront beaucoup de choses que j’ai faites. Mais je serais très surpris s’il y avait un double vainqueur du Soulier d’Or à cet âge.
Intégrer à partir de Getty Images
« Au cours de la première moitié de ces saisons, j’avais 17 et 18 ans, donc je ne pense pas que lorsque quelqu’un atteint son 19e anniversaire, cela se reproduira un jour. »
Pensez-vous que cette réussite, ou votre carrière, reçoit la reconnaissance qu’elle mérite ?
« En termes de reconnaissance, on me l’a souvent demandé ces derniers temps. Vous avez gagné le Ballon d’Or et ceci et cela. Je ne sais pas, je suppose que c’est une question pour d’autres personnes.
« J’ai ma vision de ce que j’étais en tant que joueur. Je ne suis probablement pas autant reconnu car je n’ai eu qu’une demi-carrière lorsque j’étais tout en haut.
« Si j’avais continué et soutenu cela, mes chiffres m’auraient poussé à participer à toutes les conversations, si je n’avais pas été blessé. Je ne sais pas ce que pensent les autres. Je sais ce que je pense, ce que j’étais, mais c’est pour que les autres aient une bonne mémoire.
2001 a été une année particulière pour Liverpool, avec cinq trophées et une saison qui a fait de vous un Ballon d’Or. Quels souvenirs gardez-vous de cette campagne ?
« C’était comme si nous jouions un autre match tous les deux ou trois jours. Nous avions un excellent esprit d’équipe et de très bons joueurs, mais nous avions l’impression que nous n’étions pas la meilleure équipe du pays à l’époque.
« Manchester United était évidemment très bon, Arsenal était incroyable. Ils étaient probablement dans la fleur de l’âge à ce moment-là, avec Vieira, Henry, Pires et ceux du monde.
« Gagner tous ces trophées et battre des joueurs comme Arsenal en finale de la FA Cup, c’était tout simplement incroyable. Et puis pour continuer la saison suivante, vous voulez toujours commencer la saison en remportant le Community Shield, vous voulez gagner la Super Coupe, en battant les vainqueurs de la Ligue des Champions. Nous avons battu le Bayern Munich là-dedans.
« Cinq trophées en l’espace d’environ trois mois, c’était juste incroyable. Si je pouvais refaire une saison, je reviendrais sur celle-là.
Vous avez renversé la finale de la FA Cup avec deux buts en fin de match, dans un match qu’Arsenal avait dominé…
« Eh bien, je me souviens d’être entré dans le match et j’étais dans une grande forme à ce moment-là, je marquais pas mal de buts. C’est très rarement un match dans ma vie où je n’ai pas eu d’occasion et je me souviens juste du match, tu as raison, c’était certainement la meilleure équipe. Nous n’avons eu aucune chance pendant tout le match après environ 85 minutes.
«Quand vous êtes confiant et que vous êtes en bonne forme, vous y croyez simplement. Vous savez juste que quelque chose va se passer, vous aurez une chance. Et je l’ai fait, je pensais juste qu’il n’y avait jamais eu un match où je n’avais pas au moins une demi-chance. Vous en recevrez un, soyez simplement prêt.
« Puis, quand le ballon est passé au-dessus de ma tête, j’ai juste pensé ‘Je dois tourner, je dois tourner, je dois me mettre dans une position où je pense que ce ballon va tomber’. Le ballon était un peu flottant de la part de (Gary) McAllister, alors je me suis simplement retourné et j’ai trouvé l’endroit où je pensais qu’il était le plus susceptible de tomber. J’ai réussi à le maintenir au sol et je l’ai magnifiquement frappé dans le coin inférieur.
« Je n’oublierai jamais ce sentiment de revenir en courant jusqu’à la ligne médiane en sachant qu’ils vous ont tout lancé. C’est presque comme George Foreman contre Muhammad Ali dans The Rumble in the Jungle. Il (Foreman) lui a tout lancé tour après tour et il (Ali) n’a jamais lancé de coup de poing. Et puis tout d’un coup, en un clin d’œil…
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«Je me souviens juste d’avoir passé devant leurs joueurs, regardé le tableau d’affichage, regardé l’heure. En gros, j’ai le temps d’en marquer un autre ? Honnêtement, cela semble arrogant, mais je savais vraiment que j’allais marquer à nouveau et je pensais que nous allions le gagner.
« L’élan est une chose énorme et quand vous lancez tout sur quelqu’un et que vous ne gagnez toujours pas à la fin, cela ne vous fatigue pas davantage. Nous avons eu un nouveau souffle et j’espérais juste avoir une autre chance, et je l’ai fait quelques secondes plus tard… »
Si vous pouviez à nouveau marquer un but, serait-ce celui-là ?
«Je pense que oui, ouais. Pour le ressenti. Il faut le replacer dans son contexte. Les jeunes enfants lisant ceci, ce serait comme la finale de la FA Cup ? Mais la finale de la FA Cup, pour moi, en grandissant, c’était le plus grand match du monde.
«J’ai été fasciné par les caméras sur les autocars alors que vous montiez vers Wembley. C’était une journée pour tout le monde. Nous avions l’habitude de faire un barbecue dans notre jardin ou autre. C’était comme si la dernière journée de la FA Cup était toujours ensoleillée… l’hymne national, tout le reste.
« Si vous m’aviez dit que vous pouviez faire une chose dans votre vie, cela aurait été de marquer le vainqueur en finale de la FA Cup.
« Ce garçon est un génie ! »#CeJour en 2001, @themichaelowen a marqué deux buts en cinq minutes pour remporter la FA Cup pour @LFC 🏆 pic.twitter.com/uIu054pUYA
– Coupe Emirates FA (@EmiratesFACup) 12 mai 2020
« Maintenant, la Premier League s’est agrandie, la Ligue des Champions s’est agrandie, mais à cette époque, c’est la meilleure sensation que j’ai jamais ressentie sur un terrain de football. »
Votre forme en club s’est poursuivie la saison suivante, et ce soir-là en Allemagne…
«Je me souviens d’être entré dans le match et nous devions gagner. Gagner en Allemagne n’a pas été facile, mais nous avions une bonne équipe.
« Le problème, c’est qu’ils nous avaient battus lors du dernier match, lors du dernier au vieux Wembley. Alors tout de suite, vous vous demandez : si nous ne pouvons pas les battre à Wembley, comment allons-nous le faire dans leur propre cour ?
«Ensuite, évidemment, le match a pris le pire départ possible et nous sommes menés à zéro dans les premières minutes. Vous avez un peu peur. Vous pensez, oh mon Dieu, et si c’était 3-0 ? Et si c’était 4-0 ?
«C’est humiliant. Ce jeu a été construit, vos grands rivaux et tout le reste. Je me souviens avoir ressenti ça.
🇩🇪 1️⃣-5️⃣ 🏴#CeJour en 2001 : un moment inoubliable #TroisLions exposition en Allemagne ! 🙌 pic.twitter.com/zfK0NTXGPT
– Angleterre (@Angleterre) 1er septembre 2019
« Mais après cela, il y a probablement eu une poignée de matchs où j’ai senti que l’équipe était tellement en contrôle. Quand on regarde de côté, c’est difficile de jauger, mais quand on joue, c’est différent. Je suppose que c’est comme un boxeur, en un tour ou deux, vous savez que vous avez la mesure de quelqu’un, vous arrivez au coup de poing plus rapidement.
«J’avais juste l’impression qu’aujourd’hui, nous étions trop bons pour eux. Nous allons les battre. Après 20 minutes, c’était comme si nous entrions tout le temps, c’était tellement bon et ce n’était pas une surprise.
« Si tu m’avais dit après 20-30 minutes, quel serait le score ? J’aurais dit que nous allions bien les battre.
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